En France, les initiatives solidaires et les entreprises sociales se rassemblent souvent sous les termes économie sociale et économie solidaire. Les tentatives de présenter un visage institutionnel plus uni passent par diverses prises de position.
D’autres préfèrent se regrouper autour de la notion de tiers-secteur.
Ces dénominations ont en commun de faire référence à des ensembles et non à des entités individuelles (ce qui est le cas de entreprises sociales, initiatives socio-économiques, organismes à but non lucratif).
L’entreprise associative, par la CPCA : à l’occasion des débats du premier semestre 2010 autour de la forte publicité faite à l’expression « entreprise sociale », la CPCA a rédigé une déclaration politique énonçant les spécificités de l’entrepreneuriat associatif.
Lettre ouverte à mes amis dirigeants de l’économie sociale, par Hugues Sibille
Une partie d’entre vous est inquiète voire hostile à l’entrepreneuriat social qui émerge. Certains me demandent, au regard de mon passé d’économie sociale, pourquoi je soutiens l’entrepreneuriat social. Je vous réponds ici, en style télégraphique d’abord : économie sociale et entrepreneuriat social ne sont pas synonymes. L’entrepreneuriat social répond à une vive attente et a le vent en poupe : aller contre serait une erreur historique. L’entrepreneuriat social peut permettre de rénover et faire reconnaître une économie sociale sans rivage. Ne soyons pas sur la défensive.
Jean-François Draperi, L’entrepreneuriat social, un mouvement de pensée inscrit dans le capitalisme, Ceste-Cnam, Recma, Acte1, févr. 2010, www.recma.org
La conception portée par le Mouves (mouvement des entrepreneurs sociaux) est présente à peu près partout dans le monde. Dans de nombreux pays, des mouvements comparables sont d’ores et déjà organisés ou sont en passe de l’être.
L’économie sociale (ES) que nous considérons comme « classique » est, comme on le sait, en réalité une conception d’origine française partagée partiellement chez quelques uns de nos plus proches voisins.
Réponse à Jean-François Draperi, par Jacques Prades
Réponse à Jean-François Draperi, par Hugues Sibille
L’économie sociale et solidaire n’existe pas, par Mathieu Hély
Derrière la promotion du monde associatif et de « l’économie sociale et solidaire », Matthieu Hély décèle le désengagement de la fonction publique et la dérégulation programmée du travail. Il faut en finir avec l’enchantement d’un monde associatif pris pour ce qu’il n’est pas (un compromis entre plusieurs logiques antagonistes) pour l’aborder comme ce qu’il est devenu : un marché du travail dont les acteurs précarisés ont perdu le statut naguère garanti par la fonction publique.
Débat entre Guy Roustang et Jacques Prades: Pérennisation de l’économie solidaire
Interview de Marius Chevallier par Toulous’Ethic: Appropriation des notions d’ESS, proximité des pouvoirs publics, innovations
Economie Solidaire: il est urgent d’en débattre vraiment, par Robert Crémieux, du Mouvement National des Chômeurs et des Précaires
L’actualité semble mettre en avant des événements, en France et dans le monde, qui font de l’économie solidaire un concept à la mode. Les occasions ne manquent pas, de la désignation au Nobel de Muhammad Yunus à la récente publication d’un « Manifeste de l’économie solidaire » par une trentaine de personnalités françaises. Cette « mode » n’est pourtant pas absente d’ambiguïté et il est temps que les acteurs de l’économie solidaire fassent entendre leur voix dans cette cacophonie. Suite.
« Le coup de trop ! », par Madeleine Hersent, co-présidente du Mouvement pour l’Economie Solidaire
Madeleine Hersent dénonce la récupération de ce concept par l’économie sociale. Suite.
Le Manifeste de l’économie sociale
Pour construire une économie à dimension sociale, interactive et plurielle, les femmes et hommes politiques devront privilégier une approche partenariale, intégrant les principales parties prenantes de la vie économique et sociale, afin de croiser les intelligences et les savoir-faire et se nourrir des expériences menées en ce sens sur le terrain, en particulier par les entrepreneurs de l’Economie Sociale.Suite.
Le Manifeste de l’économie solidaire
L’économie solidaire de proximité a l’ambition, non pas bien sûr de remplacer l’économie de marché, mais de s’attaquer aux problèmes des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs délaissés par le marché et l’État. Suite.
Suite aux initiatives distinctes de publication de textes de promotion de l’économie solidaire et de l’économie sociale, les protagonistes de ces deux initiatives ont décidé de publier un message commun afin de nuancer le fossé qui s’était révélé à cette occasion. En effet, les principaux signataires des deux textes avaient tenu à ne signer qu’un seul des deux textes. Ce nouveau message en date du 22 février permet de mettre l’accent sur ce qui rapproche les acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Les auteurs de ce message, Edmond Maire, Claude Alphandéry et Yannick Barbançon souhaitent que les acteurs de l’économie sociale et solidaire fassent part tant de leur avis sur le contenu de ce message, que de leurs initiatives en faveur de la reconnaissance de l’ESS, dont les sites Internet www.sinvestir.org et www.cncres.org rendront compte.
D’autres réactions ont pu être observées, telles celle du Président du CEGES (Conseil des Entreprises, Employeurs et Groupements de l’Economie Sociale), Jean-Claude Detilleux dès le 12 décembre 2006, soit 5 jours après le meeting de l’économie solidaire.
Quant à l’utilisation des dénominations débattues ici et ce qu’elles recouvrent, Cerises s’est positionné dans Méthodologie Etat des lieux.
Des dirigeants d’organisations à but non lucratif ont décidé de se regrouper au niveau européen dans « the European Network of Third Sector Leaders » (Euclid, www.euclidnetwork.eu). Ils ont rédigé un Manifeste.
Critique de l’économie sociale par le MEDEF: Le rapport Concurrence marché unique, acteurs pluriels pour de nouvelles règles du jeu, rapport de mai 2002.
« L’entreprise d’économie sociale » a toujours été considérée avec faveur par les pouvoirs publics qui y ont vu une espèce de troisième voie entre capitalisme et collectivisme, une possibilité de sublimer le conflit capital – travail. Il en résulte une kyrielle de mesures fiscales, sociales et autres, destinées à favoriser ce type d’entreprises, ce secteur ».