Médias contre-hégémoniques: des éditions cartoneras à la cyberculture

Étiquette : Pérou

Sarita Cartonera : la révolution éditoriale à Lima est « chusca »

Nada de lo que me digan me va a alejar de la calle, sé encontrar la esperanza en las calles, entre los borrachos y las putas, sin irme mas allà buscando el cielo…

Collectif, Manifeste de Sarita Cartonera
Murales représentant Santa Sarita Colonia à Milan, réalisé par les street-artists Hadok e Sef.01.

Remarquable exemple de conciliation entre revalorisation de la culture populaire urbaine, positionnement politique anti-autoritariste et négociation avec les espaces culturels institutionnels, Sarita Cartonera est la première maison d’édition cartonera péruvienne et la deuxième à être fondée, après Eloisa Cartonera.

Elle est née à Lima en 2004, fondée par Milagros Saldarriaga et Tania Silva, deux jeunes diplômées de la faculté de littérature de l’Université San Marcos. Un an avant, Milagros Saldarriaga rentre dans une librairie à Santiago de Chile et découvre un des livres de carton d’Eloisa Cartonera, fondée en 2001 à Buenos Aires. Touchée par l’initiative d’Eloisa Cartonera, elle ramène l’idée à Lima, où elle fonde Sarita Cartonera avec l’aide d’autres diplômés en littérature.

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Micaela Távara y las mujeres peruanas: vaginas, polleras y disparidad

¿Te acuerdas cuando…?

 Te acuerdas cuando los golpes militares eran una constante, la inestabilidad económica ahogaba a la sociedad peruana, el miedo a ser víctima del terrorismo robaba el sueño a tantas personas y lo indígena no era una buena imagen para el país.

Ilustración 1: »El Perú después de 15 años de violencia (1980-1995) » – Rodrigues Montoya Rojas

“[…]porque mis enemigos me persiguen,
halconcito.
Escapé a escondidas
halconcito. […] »

 

Pero ¿acaso solo es un recuerdo?, ¿hemos superado aquella época todos? La artivista Micaela Távara pone sobre la mesa una serie de temas que nos lleva a repensar y cuestionar nuestro presente, nos hace preguntarnos ¿todos los peruanos vivimos la maravillosa coyuntura?

Ilustración 2: Micaela Távara Arroyo (en el centro)

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Sarita Cartonera, « ma foi au-delà de ma propre foi »

La maison d’édition alternative péruvienne Sarita Cartonera, propose des ateliers et programmes très particuliers qui touchent aux secteurs plus jeunes pour les sensibiliser et les approcher  à la culture, à l’art,  à l’écologie et à la littérature. Sarita Cartonera travaille avec les institutions publiques qui lui permettent une meilleure visibilité et un financement économique pour atteindre un but en commun : la démocratisation de la littérature et de la culture. Continue reading

Cristhian Hova, de la violence domestique aux stérilisations forcées sous le régime d’Alberto Fujimori

Un crayon pour dessiner la réalité.

De nombreux artistes ont pris position au sujet des violences faites aux femmes et cela en utilisant différents supports. Certains par la musique, d’autres par le théâtre, des documentaires ou encore quelques uns ont sorti leurs crayons et ont utilisé leurs talents mais toujours afin de rallier le même objectif : dénoncer ces violences en les montrant au monde. C’est le cas de Cristhian Hova, dessinateur Péruvien. 

Ce dernier a décidé d’utiliser son Art pour lutter contre un phénomène toujours plus ancré dans nos sociétés. Cette ancrage a bien souvent relégué ces crimes au rang de fait divers. Pourtant loin d’être des actes isolés, Il sont révélateurs d’une violence systémique et il est temps de dire ¡ Ya Basta !

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Amaru Cartonera, de la poésie itinérante à la piraterie féministe

 

Logo d’Amaru Cartonera

Amaru Cartonera est une maison d’édition cartonera péruvienne fondée par Johana Casafranca le 30 octobre 2013 dans le contexte du 4è festival de poésie de Lima. Maison d’édition itinérante, son nom signifie « serpent » en quechua. Elle publie surtout de la poésie ainsi que des textes politiques anarchistes et féministes. Ses livres sont libres de droit, parfois piratés. Ils prennent la forme de volumes reliés à la main ou d’accordéons de papier disséminés au gré du voyage. Conçus comme des œuvres d’art indépendantes, ils sont aux prémices d’une révolution, portée par les mots.

Extrait du Manifiesto Cartonero d’Amaru :

« Estamos construyendo algo nuevo. La revolución no será televisada.

¡Ármate de palabras! »

Traduction :

« Nous sommes en train de construire quelque chose de nouveau. La révolution ne sera pas télévisée.

Arme-toi de mots ! »

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